Au sein

Quand commencer à allaiter ?

Les nouveau-nés ont, juste après leur naissance, une période d’éveil calme propice à l’allaitement. Si votre bébé ne désire pas téter, essayez à nouveau une demi-heure plus tard. Jusqu’à la montée laiteuse, le bébé prendra du colostrum, 1er lait riche en sels minéraux, sucre et anticorps. Puis le colostrum deviendra du lait au bout de 3 jours environ. Celui-ci est plus riche en graisse.

Combien de fois et combien de temps allaiter ?

Les tétées prennent initialement entre 20 et 45 minutes et cette durée va aller en diminuant au fur et à mesure. Au cours des deux premières semaines après la naissance de votre bébé, allaitez fréquemment, entre 8 et 12 fois toutes les 24 heures.

La nuit suivant l’accouchement et la nuit qui suit (J1 et J2), le bébé va ressentir la chute d’œstrogène ayant lieu dans votre corps .Cela va le rendre très irritable. Il ne voudra pas dormir dans son berceau et cherchera à téter toute la nuit. Cela va accélérer la montée laiteuse. L’équipe médicale est là pour vous aider à gérer au mieux ces deux nuits difficiles. Grâce à toutes ces tétées, le lait plus riche en graisse va remplacer le colostrum.

Une fois que votre lactation est bien établie, les tétées se feront de manière plus régulière. En revanche, cette régularité peut être légèrement chamboulée par des facteurs externes tels que les poussées de croissance à deux, trois, six semaines puis à trois et quatre mois.

Pas d’inquiétude, votre corps sait s’adapter à une plus grande demande de lait ! En effet, la quantité de lait que vous fabriquez dépend de la fréquence et de l’intensité des tétées.

Comment comprendre quand mon bébé veut téter ?

Plusieurs signes sont à prendre en compte : votre bébé a la bouche ouverte, il suce ses poings ou ses doigts ? Il pousse de petits cris ou essaie de téter le coin de sa bouche en tournant sa tête sur le côté (ce que l’on appelle le fouissement), c’est qu’il est temps de lui donner le sein. Ensuite viendront les pleurs qui sont un signe tardif de faim ; il est plus facile de le mettre au sein avant qu’il ne pleure.

La prise du sein par le bébé

Chatouillez, à l’aide de votre mamelon, les lèvres de votre bébé jusqu’à ce que sa bouche s’ouvre vraiment grand, comme s’il allait bailler. Une fois sa bouche grande ouverte, rapprochez-le de vous pour lui faire prendre le plus d’aréole possible dans la bouche. Attention, ses gencives ne doivent pas se fermer sur votre mamelon mais sur toute l’aréole sinon vous risquez d’avoir les mamelons douloureux.

Si le bébé semble avoir des difficultés à respirer, soulevez légèrement votre sein ou rapprochez les jambes du bébé plus près de vous de façon à éloigner son nez du sein.

Lorsque le bébé commence à prendre le mamelon dans sa bouche, vous devriez ressentir une sensation d’étirement, ce qui est parfaitement normal. Cette sensation peut s’avérer légèrement douloureuse mais s’estompe au cours de la tétée. Elle disparait au fil des tétées.

Laissez le bébé téter jusqu’à ce qu’il se détache du sein. Essayez de lui faire faire un rot bien que certains bébés allaités n’en fassent pas beaucoup; puis proposez-lui l’autre sein.

Continuer à offrir les deux seins pendant les tétées des premières semaines, ça aide à établir votre lactation. Sachez qu’il est normal qu’un sein produise plus de lait que l’autre et qu’il est normal que votre bébé préfère un sein à l’autre.

Pour enlever le bébé du sein, mettez doucement votre doigt entre les gencives du bébé pour rompre la succion. Laissez votre doigt le temps d’enlever votre sein de la bouche de votre bébé.

Accessoires recommandés

Sachez qu’il existe des coussinets d’allaitement pouvant être portés dans le soutien-gorge pour absorber le lait qui pourrait fuir entre les tétées.

Le soutien gorge d’allaitement est un soutien-gorge renforcé qui accompagne les changements de taille de votre poitrine au cours de la grossesse et après la naissance du bébé. Il dispose également d’un rabais qui s’ouvre, permettant d’allaiter facilement votre bébé.

En cas de mamelons douloureux ou secs et gercés, parlez en à votre sage-femme ou à la PMI.